Il est coutume que chaque conflit amène son lot de productions cinématographiques dans des objectifs expiatoires, et la guerre d'Algérie n'y échappe pas. L'immigration est un thème majeur des campagnes politiques, toujours présente dans l'actualité nationale, et donc fortement sujette à intéresser le monde du cinéma.

C'était déjà dans cet esprit d'appaisement post-émeutes qu'on avait vu surgir Indigènes, de Rachid Bouchareb (historiquement antérieur), et Mon Colonel, de Laurent Herbiet (guerre d'Algérie). La tendance continue avec ce film, L'ennemi intime, dont le scénario de Patrick Rotman reprend un reportage de cet historien spécialisé dans la guerre d'Algérie.

Le casting est à la hauteur, on retrouve avec un plaisir immense Dupontel et Magimel en tête d'affiche, pour un film complexe et sombre, réalisé avec brio. Magimel, jeune officier volontaire de l'armée, est affecté en Kabylie où des groupes de résistants du FLN mènent des actions contre l'armée française installée sur place.

Il découvre vite la guerre et ses horreurs, les mutilations, la torture, la mort, les combats et le secret qui entoure ce "maintien de l'ordre" officiel. Certaines scènes sont un peu amenées, pour la morale, mais l'ensemble forme un très beau film, dur mais complet, qui éclaire l'histoire et laisse à réfléchir.
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le 13 nov. 2010

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Brice B

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