En 1962, Roger Corman mettait en scène le 3ème de ses huit adaptations (libres) de l'œuvre de Poe, ici sur le thème de l'enterrement d'une personne vivante.
48 ans plus tard, Rodrigo Cortés réalise un film sur le même sujet.

Une occasion en or de constater l' évolution de de notre art favori.
En 1962, on parle de l'enterrement, on le redoute, on le prépare et celui-ci intervient presque en toute fin de métrage. En 2010, on y plonge dès les premières secondes pour y rester pendant tout le film. Si le résultat ne m'emballe pas (dans un cercueil) dans les deux cas, la version 62 propose quand même bien plus d'éléments (scénario, dialogues, costumes, décors) même au cœur d'une production un peu fauchée, que son successeur, qui pâtit surtout d'étirer jusqu'à l'ennui une scène parfaite de Tarantino.

C'est peut-être le thème qui ne me parle pas, ne touchant aucune corde sensible de mon inconscient ou de mes craintes viscérales (je ne suis pas claustrophobe).

Pour le reste, et contrairement à Bertrand Tavernier, je trouve que cet opus est le plus faible de la série (je peux d'autant plus facilement le dire que désormais, j'ai vu l'intégralité de la série (les 8, donc) ce qui, d'ailleurs, me permet de me sentir différent... plus complet ?).
Peut-être parce que le seul épisode sans Vincent Price. Faut dire que depuis un moment, je suis devenu accro de sa voix de velours pouvant se muter en stentor dans une même phrase, de ses roulements d'œil délectables, de ses changements de figure dans une même scène.
Peut-être aussi parce que le scénario est plus léger, l'ambiance moins prenante, l'actrice principale plus quelconque. Celui dont l'élaboration me semble la plus paresseuse.

Loin, en tout cas, du régal que m'ont inspiré "la malédiction d'Arkham", "le masque de la mort rouge" ,"le corbeau" ou "la tombe de Ligeia".
guyness
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le 23 févr. 2012

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guyness

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