Le cinéma français a mauvaise mine. Après le succès, en 74 de Les Valseuses, Audiard l'a mauvaise. Parce que Blier et Joël Séria ont montré qu'ils n'avaient pas besoin de lui pour être populaire. L'establishment réagit. Ils essaient de copier le concept : deux jeunes loubards qui prennent ce qui vient devant eux et une nymphomane qui aime les suivre. Ils vont même inviter Django Reinhardt pour la B.O, histoire de. Problème : ça ne fonctionne pas. Les studios choisissent Gérard Pirès - premier mauvais choix - puis, ils misent sur des petits jeunes-qui-n-en-veulent : Jacques Dutronc et Gérard Lanvin - second mauvais choix. Lanvin et Dutronc sont mauvais et n'atteindront jamais le charisme et la délicieuse folie du duo Dewaere/Depardieu. Et puis Audiard ne sait pas écrire sur le monde "des vrais gens" : Il est trop cynique, trop misogyne, trop raciste. Ses dialogues sont toujours délicieux, fidèle à lui-même, mais prennent une violence et une vulgarité inattendue et dérangeante. Et Pirès n'arrange rien, il montre l'homme du peuple comme un plouc stupide et moche. La tentative est belle et bien raté. L'entourloupe est une merde sans nom. MAIS ! Mais des plus beaux échecs émergent des vents délicieux qui seront toujours ignorés... Mais - je disais donc - sous un second rôle magnifique apparait Jean-Pierre Marielle, auréolé par les Galettes et Calmos, il pique la couverture, vole le film et démontre qu'il n'y a pas besoin d'être Gabin ou Ventura pour sublimer le travail du célèbre dialoguiste. Il écrase et éblouit tout le long du film, à tel point que la petite histoire est attiré comme un aimant autour de lui. L'entourloupe est un film de merde, mais Jean-Pierre est là et ça suffit. Alors matez le, parce qu'il est beau ct'homme-là.

Écrit par

NicolasMorillon

Créée

le 29 juil. 2017

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Nicolas Morillon

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