Le gosse se soulage sur moi et la gonzesse me dit « bonne journée »
Deux vagabonds s’abouchent en faisant de l’auto-stop. Chacun poursuit un objectif : l’un, fraîchement sorti du gnouf, désire faire florès avec une station de lavage, l’autre veut faire la connaissance de son fils.
Le résumé du scénario est très simple, voire schématique, mais il parvient à se distinguer grâce à de somptueux paysages américains et des dialogues brillants qui réservent une kyrielle de loufoqueries. Fascinant film de route (sans voiture) tendrement désespéré, c’est une œuvre axée sur des personnages azimutés et franchement atypiques, les parfaits antonymes de l’héroïsme, notamment Max, un homme complètement guindé, mais qui se déridera graduellement au contact de son compère. L’un des thèmes cardinaux du métrage est le spectacle, par le biais de la symbolique de l’épouvantail, par exemple lorsque Lion distrait une caissière tellement efficacement que Max en omet de larciner.