Ce film de Lazlo Benedek est souvent présenté comme étant une oeuvre sur la jeunesse américaine désabusée des années 50, un statut de film culte lui a été attribué très longtemps. Pourtant avec le recul, on se rend compte que le vrai sujet, le vrai sens de cette Équipée sauvage n'est pas tant que ça celui de la jeunesse délinquante américaine. Car les personnages regroupés dans ces bandes de motards ne sont pas vraiment emblématiques des jeunes américains des fifties, ce sont tout de même des marginaux qui sont traités de façon plus comique que sérieuse dans ce métrage d'ailleurs l'antihéros le plus intéressant de cette histoire n'est pas celui joué par Brando (trop fade, trop gentil) mais celui joué par Lee Marvin plus sauvage, déglingué. Avec la durée l'intrigue se durcit, la violence apparaît mais durant les trois quarts ces loubards réveillent juste un peu cette petite ville endormie cela devait peut-être effrayer les braves citoyens de l'époque mais c'est très sage via un regard plus moderne. Long-métrage emblématique ou Marlon Brando explose, mélangeant description social et romance.