Un Hommage très très Maladroit
Il est difficile de nos jours de faire un film de guerre sans tomber dans le cliché. Red Tails tombe dans ce cliché, et j'ai pourtant beaucoup moins détesté le film que la plupart des critiques.
Rendant hommage à la première escadrille de pilotes afro-américains de la seconde guerre mondiale, eux mêmes qui se sont distingués par un travail d'escorte remarquable des bombardiers B-17, le film arrête ici net son peu d'authenticité historique.
Car le reste est bourré de déformations, d'imprécisions et de facilités; exemple parmi tant d'autres, les Messerschmitt 262 réalisant pirouettes et loopings alors qu'ils étaient peu maniable et de faible autonomie.
Et s'ajoutent à cela les stéréotypes de films de guerre qu'on a déjà vu des centaines de fois: la romance qui se finit en tragédie, le sacrifice, les discours bien testostéronés, l'allemand très très vilain et très très méchant...
Mais cette production a le mérite de rendre hommage à cette escadrille d'hommes qui ont tant lutté dans les Etats Unis racistes pour prouver leur valeur au combat. Raison pour laquelle j'accorde la moyenne au film.
Sauf que voilà... Voir des pilotes de l'US Air Force de 1944 faire de l'humour de rappeurs de la West Coast, suivre une mise en scène et des dialogues qui auraient tout droit pu sortir de Rasta Rockett... Il y a de quoi ressentir un étrange parfum d'anachronisme et d'incohérence.
Franchement, ces pilotes auraient mérités un hommage plus subtil et plus intelligent qu'une pâle copie de Pearl Harbor.