On ne s’attendait pas à voir Dennis Hopper aux commandes de ce vaudeville.

Septième et dernier long-métrage en tant que réalisateur pour Dennis Hopper, après le cultissime manifeste de la contre-culture (Easy Rider - 1969), le déroutant trip psychédélique (The Last Movie - 1971), le nihiliste & dérangeante (Garçonne - 1981), le polar brut de réalisme (Colors - 1988), l’incompréhensible déception (Une trop belle cible - 1990) & le thriller érotique (Hot Spot - 1990).


On le retrouve une fois de plus là où on ne l’attendait pas. Chacun de ses films ayant abordé un genre et un thème bien précis. Cette fois-ci, c’est sur le ton de la comédie et du drame qu’il nous entraine au cœur d’un road-movie à la fois charnel et drôle.


Des patrouilleurs côtiers (SP : "Shore Patrol") de la marine américaine sont chargé d’escorter un prisonnier durant son transfert, mais ils ne s’attendaient pas à ce qu’elle soit une femme. Ces derniers vont avoir fort à faire pour la ramener à bon port, puisqu’elle fera tout pour se faire la belle et éviter ainsi de finir en prison.


Clairement, on ne s’attendait pas à voir Dennis Hopper réaliser un film de cet acabit, il est tellement loin de ce qu’il avait fait jusqu’à présent, que cela ne lui ressemble pas. Certes, il s’était déjà essayé à la comédie (avec plus ou moins de succès avec "Backtrack" aka "CatchFire"), mais de là à l’imaginer aux commandes de ce vaudeville, on s’en étonne et cela fait plutôt plaisir à voir. En effet, même si le film est loin d’être parfait, il faut tout de même reconnaître que l’on passe un agréable moment en compagnie du casting (qui s’avère réellement réussit). Entre le rustre Tom Berenger, le jeunot et novice William McNamara et la ravissante Erika Eleniak (bien connu des téléspectateurs, pour avoir dévoilé ses courbes à travers la série télé Alerte à Malibu, entre 1989 et 1992), clairement on ne s’ennuie pas. Les esprits s’échauffent entre Berenger & McNamara, tandis qu’Eleniak joue de ses charmes pour tenter de se carapater.


Jusqu’à présent, Dennis Hopper nous avait proposé des films assez moroses, voir très mélancoliques et désenchantés avec notamment le difficile "Out of the Blue". C’est donc avec une très grande ferveur que l’on adhère à cette comédie légère et drôle (on se souviendra longtemps de Dennis Hopper dans le rôle de Doggie, un revendeur (chaud lapin) de lingeries féminines


trimballant sa poupée gonflable dans le coffre de sa voiture)


. Avec L'Escorte Infernale (1994), vous ne verrez plus les Tampax de la même façon…


A noter enfin, d’étranges similitudes avec le film La Dernière Corvée (1973) de Hal Ashby, avec Jack Nicholson. Ce dernier était adapté du roman éponyme de Darryl Ponicsan. Les deux films ont étrangement la même trame scénaristique.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


Film vu dans le cadre d’une intégrale « Dennis Hopper, réalisateur »


« - Ah ! On a oublié de te présenter ton nouvel acolyte Rock. Comment c’est déjà ton nom p’tite sœur, hein ?
- Comment peux-tu me confondre avec ta sœur ? Son pénis est beaucoup plus gros que le miens. »


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le 21 déc. 2020

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