L’histoire principale du film, c’était un homme qui devait faire le deuil de son père, en devisant avec lui, étant le seul à le voir. En greffant par dessus cette bonne idée de départ un film choral et familial, le réalisateur gâche le tout de bons sentiments. Le personnage de Marguerite, encore bien campée par Josiane Balasko, est encore celui qui dessine en cohérence avec les affects de son fils, la trajectoire particulière du conjoint/père de famille fraîchement disparu ( François Berléand comme un poisson dans l’eau).Les autres membres de la famille sont croqués à la vite, pas vraiment incarnés et leurs scènes « bigger than Life » manquent de crédibilité dans cette histoire sur la façon de faire son deuil, et non pas sur la façon de réinventer des rapports familiaux.Eric Besnard, en choisissant un point de vue plus tranché et une veine plus comique, aurait sans doute commis un meilleur film. Le mélange des genres créant des atmosphères dissonantes pas toujours habiles.