Alors qu'il avait déjà beaucoup à faire avec Apocalypse now, Francis Ford Coppola produit en même temps L'étalon noir, tiré d'un livre du même nom. C'est l'histoire d'une amitié entre un garçon et un cheval sauvage, lesquels ont survécu au naufrage d'un bateau et qui ont dérivé sur une ile déserte. L'animal aura du mal à être dressé, mais entre eux deux va se lier une véritable amitié, y compris après l'ile...
Le film a beau être destiné aux enfants, je le trouve quand même très audacieux, dans le sens où un quart du film est entièrement muet, toute la partie sur l'île déserte. Tout passe à la fois par la très belle musique de Carmine Coppola, mais aussi par l'apprentissage mutuel du garçon et de ce cheval sauvage.
Outre la réalisation de Carol Ballard, il faut aussi souligner la superbe photographie de Caleb Deschanl, qui est en partie responsable de la réussite du film, car il réussit à donner une véritable majesté à cet animal, nommé Black, avec tout le film situé autour d'un champ de courses hippique, et qui résonnerait presque comme un Rocky équestre.
Pour les acteurs, si le cheval a une place prédominante, il faut aussi saluer la présence de Mickey Rooney, en (grand) père de substitution, qui va donner un sens à la vie du garçon, ainsi qu'à son animal.
Au final, c'est une belle réussite ; quand on pense qu'effrayée par le montage, la MGM n'a sorti le film que deux ans plus tard, persuadée d'un désastre commercial, alors que ce sera un gros succès qui donner lieu à des tas de films équestres...