Novembre 1999, en ce mois de Toussaint, peu d'évènements m'avaient marqué excepté, peut-être, le cinquantième anniversaire de la mort du peintre belge James Ensor et le dixième anniversaire de la chute du mur de Berlin.
Au cinéma, Fight Club de David Fincher était LA sortie du mois et moi, j'étais dans l'ignorance totale. Comment ai-je pu passer à coté de cet Eté de Kukijiro ? Oui, il faut savoir que j'ai découvert ce film que bien plus tard par l'intermédiaire d'un ami, lui aussi, amateur de cinéma. Et c'est donc avec un certain scepticisme que j'ai appris son existence. En cinéphile averti que je suis, j'ai outre-passé mes réticences, ce qui m'a permis de découvrir ce petit joyau du cinéma japonais.
Ce long-métrage m'a avant tout séduit grâce à ce mélange constant de poésie et d'humour. Une douce oscillation qui envahit vos sens et qui vous apporte un certain bien-être.
Le parcours du petit Masao et de ce Yakuza est plein de tendresse. On est séduit par la détermination du gamin, un enfant courageux et volontaire. Et bien-sûr, on ne peut que rire devant les bêtises de ce cher Kukijiro, ancien mafieux de son état qui se révèle un peu maladroit avec ce bambin. Vous aurez compris que ces deux êtres totalement opposés vont vivre une aventure incroyablement humaine. Cerise sur le gâteau, d'autres protagonistes, eux aussi, avec une personnalité haute en couleur, viennent se greffer autour d'eux et fatalement, cette galerie de personnages nous émeut et nous attendrit .
La trame scénaristique est traitée avec douceur et subtilité. Comment ne pas être en adéquation avec les acteurs de cette histoire devant autant d'authenticité et de justesse. Autre point positif, la musique, oui, cette musique enivrante écrit par Joe Hisaishi (Le Voyage de Chihiro). Le thème principal revient tout au long du récit sans aucune lassitude.
A travers ce film, Takeshi Kitano développe toute sa sensibilité pour notre plus grand plaisir !
N'hésitez pas, découvrez cette belle aventure !