Une leçon de plus par Kitano.
Ce film est une sorte de road movie en phase avec ses autres productions : simple, touchant, beau et forgé avec plusieurs morales très fortes.
Mais là où L'été de Kikujiro se démarque des autres, c'est que l'on y voit pour la première fois un Kitano s'exprimant bien plus que d'habitude, avec de la brutalité, de l'humour et même de la tendresse.
On suit le film sous les yeux de l'enfant, avec une sorte de découpage en plusieurs scènes toutes plus géniales les unes que les autres.
Cet enfant cherche sa mère, il part donc 3 jours pour la retrouver à l'aide de Kitano qui en a reçu l'ordre de sa femme.
Aucune mièvrerie, juste une aventure aussi drôle que tragique, abordant plusieurs thèmes de l'enfance, dont certains très fragiles, mais toujours avec légèreté et savoir-faire.
Kitano, au départ, s'attache peu à l'enfant et le voit comme une corvée, puis petit à petit il délaissera son coté "vieux yakuza grossier et un peu beauf" pour révéler son instinct protecteur et paternel.
Reste qu'à la fin de ce voyage, l'enfant et Kitano n'en sortent pas indemnes grâce à la forte complicité qu'ils ont pu voir naitre entre eux, comme un père et son fils.
Un très grand film à recommander à n'importe quelle personne ayant un minimum de sensibilité.