Isabelle la cathodique
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Jean Becker fait un cinéma, humain, original et parfois extrêmement douloureux.
Mon préféré est sans aucun doute "deux jours à tuer" avec un Dupontel extraordinaire.
Mais j'ai découvert son cinéma, avec ce formidable et dramatique été meurtrier.
Deux ans auparavant, Isabelle Adjani était déjà épatante dans Mortelle Randonnée d'un autre réalisateur français que j'adore.
Et voici donc "elle" ce personnage qu'elle va incarner dans ce film qui au fur et à mesure nous emmène dans un maelstrom de plus en plus dramatique.
Qui est "Elle" ?
Pourquoi cette jeune femme d'apparence volage et si fragile s'amourache d'un gars ordinaire du surnom de pinpon, étant pompier volontaire ça coule de source.
L'été meurtrier c'est un vrai film choc avec une actrice au sommet de son art, et une histoire passionnante et dramatique.
Jean Becker c'est aussi un réalisateur qui aime les acteurs et actrices.
Et la distribution de cet été meurtrier est tout simplement dithyrambique.
Entre Souchon tendre et paumé, entre Cluzet qui ne gagne pas une course de vélo, plus un Michel Galabru meurtri aussi dans sa chair que dans sa tête, tout ses personnages sont
le cinéma de Becker.
Et l'histoire au fur et à mesure va sombrer, va devenir de plus en plus dur, par des bribes d'images et de scènes qui vont nous comprendre pourquoi "Elle".
En découvrant cet été meurtrier il y a maintenant plus de 40 ans, j'ai non seulement adoré l'environnement et l'univers de plus en plus sombre du film, mais aussi les excès de lumières et les fulgurances d'Isabelle Adjani qui avec Alain Souchon forment un duo tout simplement inattendu, mais tellement raccord.
Très grand film à la Becker, l'été meurtrier, ou le voyage dans le cerveau torturé et désespéré d'une jeune femme resté jeune fille malgré elle.
Que de scènes chocs, que de scènes prenantes et émouvantes, et que de scènes aussi très drôles.
Du cinéma à la Becker, du cinéma humain, du cinéma désespéré et pourtant tellement vivant.
Jean Becker aura réussi une vraie gageure que ce film avec une Isabelle Adjani qui se met totalement en danger.
Pour couronner le tout, les dialogues, et notamment les petits pics réguliers du personnage " elle" sont à chaque fois des vrai plaisir à déguster.
Revoir aussi le sourire de Suzanne Flon qui la joue sourde, mais sait parfaitement tout ce qui se trame, oui cet été meurtrier est une vraie réussite du cinéma français, et par son scénario, et toute l'ambiguïté de l'histoire il reste à part dans la paysage cinématographique français.
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Créée
le 26 oct. 2024
Critique lue 14 fois
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