Prison break.
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le 27 mai 2013
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Quasiment invisible à la télévision et inexistant en DVD, voilà un film presque oublié qui ne figure évidemment pas en bonne place dans la filmographie de Charles Bronson. C’est étrange car c’est un véritable divertissement de qualité typique des années 70. Avec son casting trois étoiles (Charles Bronson et Robert Duvall quand même, mais aussi Randy Quaid et John Huston), ses décors naturels (les scènes de l’imposante prison du Mexique ont été tournées dans les Pyrénées-Orientales), la musique entraînante de Jerry Goldsmith, ses cascades, ses bons mots et une bonne dose d’action et d’humour, nous tenons là une série B vraiment sympathique.
Bien entendu, l’histoire est abracadabrantesque, le scénario quelque peu décousu, mais l’essentiel est ailleurs. Les personnages sont attachants, l’aventure au rendez-vous et le divertissement parfaitement assuré. Moins monolithique et plus sympthique qu’à l’accoutumée, Charles Bronson compose un baroudeur malicieux, un brin faux-jeton mais toujours bon au coup de poing. Ne disposant pas d’un budget colossal, Tom Gries (que Bronson retrouvera la même année dans Le Solitaire de Fort Humboldt) l’optimise cependant parfaitement avec plusieurs séquences aériennes nerveuses, à défaut d’être réellement spectaculaires, qui contribuent à l'efficacité de l'entreprise. Dans la poussière du sud du Texas tout comme dans un Mexique fantasmé, le dépaysement est garanti, servi par une photographie particulièrement soignée.
Le résultat n’est pas inoubliable, c’est certain, mais il est le témoignage d’une époque révolue où le film d’action ne se résumait pas en une épuisante succession de plans saccadés filmés caméra à l’épaule. Une époque où on se moquait des stéréotypes qu'on mettait en scène et qui se fichait bien de la morale bien-pensante, ne reculant pas devant une amusante situation misogyne ou un acte de brutalité totalement gratuit. L’ensemble est plus pépère que ce qui se fait depuis le début des années 2000, moins bête et bourrin que ce qui se faisait dans les années 80 ou 90 mais il est l’assurance d’un très agréable moment. Rien que pour cette raison, je lui donne un point de plus que ce qu’il vaut intrinsèquement.
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le 8 févr. 2022
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