Nom de dieu de bon dieu !!
Alors là... Je ne m'y attendais pas. L'évangile selon Saint Matthieu de Pasolini est une claque... et ça l'est encore deux ans après l'avoir regardé... non ! con-tem-pler. Une contemplation cinématographique pour sûr, mais une contemplation quasiment religieuse... ce à quoi je ne m'attendais pas.
Pasolini... c'est un marxiste, un homosexuel, un athée, dans une Italie des années 60 où la droite chrétienne domine le paysage politique. Mais quand on parle de ce paysage à Pasolini... son ambitieux n'a pas pour but de le changer.
Avec ce film... il va plus loin... Ce n'est pas le paysage qu'il vise mais c'est bien l'horizon. Un film sur une religion qui méprise les traits de la personne qu'il est. Et pourtant c'est bien ce Pasolini qui va dévoiler les aspects de ce que doit être la religion : paix et amour.
Paix et amour... Une paix encore fragile à une époque où le fascisme laisse des cicatrices encore béante. Et un amour toujours aussi marginal quand il s'agit de religion et d'homosexualité. Et pourtant, Pasolini fait incarner au Christ ce qui l'a toujours été... un être aimant ne s'arrêtant pas aux paysages... mais qui aiment au-delà des frontières... qui aiment là où l'on peut voir l'horizon.