Mon adaptation est un enfer

En dépit de toute la sympathie qu’on peut avoir pour le travail de Josiane Balasko et pour les acteurs ici réunis, cette adaptation de la pièce éponyme de la même Josiane Balasko ne parvient qu’à être à de rares moments sympathique. Sujet rebattu, situations mal amenées et révélations grotesques donnent un résultat souvent ridicule à défaut d’être drôle. On ne croit pas une seconde aux personnages et à l’enchaînement de péripéties cousues de fil blanc. Or, dans ce genre de vaudeville insolite, c’est la base nécessaire pour espérer proposer un ensemble divertissant.

Pas toujours très bien jouée, cette pièce de théâtre filmée peine à prendre l’air et, surtout, à trouver son rythme. Alors qu’un tel sujet réclame un rythme endiablé où doivent s’enchaîner les rebondissements, chaque péripétie tombe comme une chape de plomb sur la précédente qui tournait en rond. Autrement dit, c’est terriblement mou. Pire pour une comédie, c’est rarement drôle et tout le monde semble bien mal à l’aise dans des rôles trop caricaturaux même pour une comédie. On sera aussi plutôt sceptique devant les flashbacks et les scènes incarnant l’imagination de Thierry Lhermitte.

Enfin, toute la fin du film tourne à la romance attendue et le revirement des uns et des autres est trop lourdement appuyé pour convaincre. Cela fait tout de même beaucoup. Il faut cependant avouer que Gazon maudit mis à part, et peut-être aussi Ma Vie est un enfer, la filmographie de Josiane Balasko n’est pas franchement folichonne. Dommage pour le duo qu’elle a plusieurs fois formé avec Thierry Lhermitte avec bien plus de bonheur.