Après avoir bien apprécié "la vie des autres", je suis revenu sur les traces de Hirschbiegel et j'avoue ne pas être déçu car il offre une singularité émotionnelle dans tous ses ouvrages. C'est curieux comme l'image est crue, comme la peau d'un homme est dure, pas si facile de découper sa dignité. Aujourd'hui, le film présente un tout autre visage : même s'il aborde que l'incarcération a des effets dévastateurs sur le comportement humain et qu'elle ne restitue pas l'intégrité de la personne, la prison guantanamo et le scandale des prisons en Irak font voir le film sous un jour nouveau.
Les effets et les acteurs sont très bons, très orchestrés. Mais une ombre au tableau, je n'ai pas ressenti l'oppression de l'histoire, le détail psychologique est peu évoqué mais les actes paient, et c'est ça l'important. Autre point de désaccord, la fin... manque de répercussion. Je n'ai pas bien compris mis à part qu'ils ne touchent pas leur repas et qu'ils sont contraints devant l'immensité à répondre de leurs actes, de leur poids sur la conscience. Cela ne devrait pas être à moi de le deviner...