Rien ne sert de tergiverser. Ce film est plein de bonnes idées. Rien que le fait de vouloir mourir (frôler la mort) pour étudier les NDE est assez taré et plutôt original quand même. On y retrouve un point de vue interne aux personnages, mais omniscient quant à leurs ressentis, et complètement biaisé et déformé, opposant l’actual world à leurs propres réalités personnelles. Le montage est parfois dynamique. La pression monte de temps en temps et les jeux de lumière aident beaucoup à cette ambiance stressante. Cependant, de longs moments longs et lents, viennent trop souvent nous extirper de l’histoire. Ah oui, l’histoire... Je crois être définitivement sorti du film vers les deux tiers environ. À ce moment là, et à ce rythme là, je me suis dit qu’il faudrait environ une bonne heure et demie pour y développer tous les éléments présentés. Problème, il restait vingt-cinq minutes de film, générique compris.
Il aurait par exemple été intéressant de développer le sentiment de suspicion du Dr House du film (un médecin en blouse blanche, qui est le big boss du game face aux étudiants en médecine autour d’une table, ça m’fait penser à Dr House) vis à vis du groupe de jeunes chenapans, jouant avec la vie et la mort en utilisant le matériel de l’hôpital! L’un des personnages le dit lui même : « Jean-Michel semble se douter de quelque chose ». Bah oui, il se doute de quelque chose. Votre pote vient de mourir et vous savez moins bien mentir qu’un chiot qui vient d’éparpiller un rouleau de PQ aux quatre coins du salon. Mais bon, après tout on s’en fout, non? On verra plus Dr House du reste du film.
J’ai toujours pas compris ce film. Je ne sais pas si c’est une bonne histoire mal aboutie, ou un film pseudo moraliste (« repentez vous tant qu’il en est encore temps » à lire avec la voix du père Fouras) bâclé, dont le seul but était de nous montrer maladroitement que si on s’excuse, même après avoir détruit une vie et une réputation avec ce qui pourrait presque s’apparenter à du revenge porn, ou alors après avoir abandonné sa copine enceinte par lâcheté, ça passe. On ne saura jamais si la seule morte du film s’est suicidée, si elle a été poussée (façon Exorciste ou autres) par une entité. Mais faut croire que selon ce film, le dieu vengeur se calme si on s’excuse. Ou alors on n’a plus d’hallu si on reconnaît ses erreurs. Justement, ils étaient peut-être défoncés les scénaristes quand ils cherchaient désespérément une fin...