« L’extraordinaire voyage de Marona » nous raconte, du point de vue d’une petite chienne, appelée tout d’abord « 9 », de sa position dans la portée de sa mère, puis Anna du nom de son premier maitre, un acrobate, puis Sarah, puis Marona… sa vie après un accident de la route, auprès de ses maitres successifs. C’est de prime abord simple, aux traits de dessins simples mais colorés, et pourtant…
Ce dessin animé de nationalité roumaine, belge et française m’a bouleversé. Depuis « L’ile aux chiens » de Wes Anderson, sorti l’année dernière, et surtout « Hatchi » de Lasse Hallström que je ne peux revoir sans verser un torrent de larmes, je n’avais jamais ressenti autant cette fidélité et ce dévouement sans failles d’une chienne envers ses maitres successifs,
malgré parfois la froideur, l’inimitié, la méfiance voire la violence d’une vieille femme malade.
Car les « montagnes russes » vécues par Marona depuis sa naissance (l’espoir, l’adoption puis le bonheur avec son premier maitre acrobate, Manole, puis ses départs pas si évidents vers ses prochains maitres ou familles, la tristesse…) sont aussi les nôtres pendant une heure trente. La narration de Marona, la musique, le côté poétique mais à la fois psychédéliques des images m’ont littéralement bouleversée… Si justement au niveau graphique le long-métrage est parfois dur à suivre car beaucoup d’informations font parfois perdre le fil, cela ne suffit pas à gâcher le moment.
« L’extraordinaire voyage de Marona » est le genre de films qui donne envie de serrer dans ses bras chaque chien croisé dans la rue après la sortie du cinéma. Il nous prouve encore, s’il en est encore besoin, que le chien ne vous lâchera jamais, vous sera toujours dévoué, fidèle, quoi qu’il arrive. Son seul bonheur est de partager sa (courte) vie avec son maitre. À la fin du film, bouleversée au point de ne presque pas pouvoir sortir un mot, je sentais une émotion profonde, particulière, comme si j’allais me liquéfier sur place. Le genre d’émotions ressenties comme seul le cinéma sait le faire, me concernant…
Le personnage de Marona fut inspiré par une chienne recueillie par la réalisatrice du film. Il donne vie à une petite pépite, qui prouve que les dessins animés ou films d’animation étrangers (notamment des pays de l’est, ici de Roumanie) méritent d’être vus. Heureusement, certains festivals comme celui d’Annecy les mettent à l’honneur pour qu’ils puissent être partagés au plus grand nombre de spectateurs. Je vous mets au défi de retenir vos larmes en sortant de la séance…
Mon analyse complète du film sur mon blog: reves-animes.com