Le temps des vacances.

Acheter des DVD peut mener parfois à des surprises, parfois bonnes, parfois mauvaises, mais dans ce cas-là, rien que l'emballage du film est atypique : on dirait un 45 tours !
C'est un peu ce qui caractérise L for leisure qui est basé sur la nostalgie, celle d'étudiants des années 1990, qui ne pensent qu'à glander, dormir, s'amuser... mais il faut signaler que c'est un film très expérimental.

Malgré sa relative brièveté, 70 minutes, il se passe très peu de choses à l'écran, l'image est traitée de façon à lui donner un aspect 16 mm, avec un format carré et beaucoup de grain, les mots y sont rares, les acteurs sont tous amateurs,c'est plus un état d'esprit qu'on contemple, comme profiter du temps qui passe, écouter le bruissement des vents...
C'est découpé en plusieurs périodes, allant de jeux à Los Angeles où une fille demande à deux garçons de s'embrasser si ils veulent qu'elle enlève le haut, à une ballade à Aix-en-Provence qui finit par la voiture qui tombe en panne... Il faut vraiment accepter de se laisser porter par ce sentiment de spleen qui parcourt tout le film. J'avoue avoir décroché à plusieurs reprises, mais heureusement qu'il y a la très belle musique de John Atkinson, qui sonne elle aussi comme expérimentale, pour ne pas avoir envie d'arrêter.

On pense aussi à du Eric Rohmer, mais là au moins, ça parlait, ça vivait, mais là.... disons qu'il faut être client, ce que je ne suis pas tout à fait.