Un ennui mortel
Aie aie aie ! Je me rends compte au vu des notes attribuées par mes éclaireurs que je suis le seul con à n’avoir pas apprécié ce film, alors je m'interroge: pourquoi est-ce que je suis complètement...
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le 18 janv. 2022
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L’Histoire du Soldat raconte la fable d’un militaire qui conclut un pacte avec le diable, troquant son violon contre des richesses illimitées. Cette adaptation américaine du ballet éponyme composé par Stravinsky sur un texte de Ramuz a d’abord été diffusée à la télévision en 1984 dans son pays d'origine et connait, trente ans plus tard, une exploitation en salle en France.
L’œuvre capte l’attention grâce à son identité visuelle unique. Le trait de R. O. Blechman est subtil, distinct de ce que l’on voit d’ordinaire, et fidèle à son style caricatural tremblant. Le résultat s’apparente à une promenade de musée, regorgeant d’idées visuelles inventives et gratifiantes, comme on en trouve rarement dans l’animation moderne. L’image se fond dans les métaphores du récit et confère à l’intrigue une dimension de parabole fascinante.
a participation vocale d’Henri Salvador et Serge Gainsbourg ajoute une richesse supplémentaire, ancrant le film dans une époque révolue mais ressuscitée ici par le distributeur Malavida Films.
L'histoire peine à convaincre totalement, en raison de son opacité et de son éparpillement. Le scénario manque de précision et nous emmènes dans des directions inattendues, parfois sans logique apparente. L’univers oscille entre des errances post-guerre et un royaume monarchique évoquant un conte de fées, une juxtaposition intéressante mais qui manque de clarté et de structure. La narration semble parfois libre de toute contrainte, affaiblissant la cohérence globale du récit. De plus, le fil rouge de l’histoire est si fin qu’il en devient transparent. Ceux qui ne connaissent pas le matériau original risquent de se perdre et de s'interroger sur les intentions de la production.
Malgré ses défauts, L’Histoire du Soldat conserve un intérêt certain grâce à son esthétique singulière et son ambition artistique. Ce n’est pas une œuvre accessible à tous, mais elle propose une expérience visuelle et sonore unique, que l’on doit à la vision atypique de Blechman et à son casting vocal prestigieux. Une redécouverte intrigante, bien que perfectible, qui plaira aux amateurs d’animation audacieuse et d’expérimentations graphiques.
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