Alexandre Astier est bien intentionné, mais il n'est intéressant que lorsqu'il cesse ce qu'il croit savoir faire, à savoir l'humour. C'est toujours la même chose avec lui : le personnage du mec cultivé et critique, mais blasé, à accepter de subir comme une victime des imbéciles qui l'entourent. Son processus humoristique reste invariable : qui proquo et jeux de mots grossiers pour symboliser la bêtise, et lui qui soupire, qui soupire encore... Comme pour son film cinéma raté de Kamelott : au lieu de répéter mille fois "je ne suis pas votre roi, foutez-moi la paix", ben casse-toi ou assume. Bref, Astier-le-pseudo-incompris-qui-gémit donc. En outre, sa vulgarisation des énoncés scientifiques reste excessivement infantilisante et pédante, bien que son objectif affiché soit l'inverse. Et dans cette réalisation, ça ne rate pas : plutôt que d'assumer un aspect mi-critique mi-professoral avec un brin de légèreté, on se retrouve avec des sketchs aussi pénibles et inutiles que les premiers Kamelott, qui ne font même pas sourire. Le tout avec l'objectif de communiquer des choses "sérieuses", mais le contraste est grossier, lourd, fait mal à la tête. Il serait peut-être temps d'arrêter d'insulter tout le monde, monsieur Astier. Enfin, ça ne reste qu'un grumeau de production française tout à fait classique, où tout est sinistrement mauvais. L'idée de base était pourtant originale et féconde, il y avait de quoi faire quelque chose de pertinent.

makhno_guy
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le 24 oct. 2023

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