"Born to Be Wild"

Après un premier film magnifique signé Wolfgang Petersen et un deuxième un peu moins réussi, les producteurs ont jugé bon de nous pondre un troisième opus d'un ridicule accablant qui n'a absolument aucun lien avec le roman ni avec les premiers films d'ailleurs. La réalisation du pourtant bourrin Peter MacDonald (Rambo III) s'avère mollassonne, aux décors kitchs, aux effets visuels d'un ridicule éreintant agrémenté d'un humour gnan-gnan et de dialogues affligeants...

Pour preuve, citons Bark Troll, l'arbre parlant prenant malencontreusement feu : « Oh mais il y a quelque chose qui brûle derrière... Oh non c'est moi ! Vite vite : appelez-les pompiers ! » Un summum du cabotinage. De plus, le long-métrage est interprété par des acteurs peu (ou trop) impliqués comme le jeune Jason James Richter (Sauvez Willy) ou encore Jack Black, débutant mais déjà bien hystérique, campant ici le leader d'une bande de punks se retrouvant comme par magie au pays de Fantasia.

Ainsi, ce scénario original aussi insignifiant que mou du genou arrivera à peine à satisfaire les plus petits mais sera fortement boudé par les fans du roman, des deux premiers films et surtout les spectateurs friands de bonne heroic fantasy. On omettra de parler des bruitages enfantins, des créatures de Jim Henson dignes d'un mauvais téléfilm et de la musique guignolesque (la consternation ultime en voyant les Mangeurs de Pierre fredonner "Born to Be Wild" sur leur moto). Bref, à éviter, ce film est un navet comme on en fait plus.