Il va de soi que dans les années 1980 (en incluant 10), Blake Edwards s'était beaucoup penché sur la question des relations et des sentiments entre les hommes et les femmes. Quoi de plus logique que de le voir s'attaquer à un remake d'un film de François Truffaut, L'homme qui aimait les femmes, car j'ai envie de dire que tout est dans le titre.
Ici, on n'a pas Charles Denner, mais Burt Reynolds qui papillonne de femme en femme, sous le regard de sa psy, jouée par Julie Andrews, et on se rend compte que cet homme ne vit que pour le sexe (dit) faible, jusqu'à en mourir, car toute sa vie a été modelée par le souvenir de la vision des superbes jambes d'une femme. Cette idée était déjà dans le film de Truffaut et est encore ici le moteur.
Il est intéressant que pour ce rôle, Blake Edwards ait choisi Burt Reynolds, le macho tel qu'on se l'imagine, car il est loin de maitriser la situation ; les femmes (sept en tout) vont le mener à la baguette. Une de ses conquêtes sait très bien que sa demande en mariage qu'il va lui faire ne sera jamais prise en compte, car elle sait qu'il ira voir ailleurs. Cette envie irrépressible...
Le souvenir du film de Truffaut reste lointaine pour faire le jeu des comparaisons, mais je n'ai pas de souvenirs de passages chez une psy, une partie à trois, ni d'une scène purement burlesque impliquant Kim Basinger.
Après, l'histoire reste au fond la même, mais montre bien l'universalité du difficile rapport homme-femme. Le film m'a plutôt intéressé pour lui-même, avec une belle partition d'Henry Mancini, et le charme de toutes ces actrices tournant autour du poilu Burt.