Il s'agit d'une comédie noire filmée en noir et blanc. L'intrigue est intéressante avec son lot de péripéties. Albert Constantin est clarinettiste au théâtre du Châtelet. Alors que son épouse part quelques jours chez son oncle malade, son collègue joueur de hautbois incite Albert à prendre du bon temps et lui donne l'adresse d'Eva, une choriste du théâtre du arrondi ses fins de mois en accueillant des hommes le soir chez elle. Lorsqu'il se rend le soir chez Eva, il la trouve morte poignardée dans le dos ... Il s'enfuit mais des témoins l'ont vu quitter les lieux revêtu de son imperméable. Albert n'a dès lors qu'une obsession : se débarrasser de son imper. L'histoire est loin d'être terminée, il y a ensuite pas mal de rebondissements avec l'apparition de nouveaux personnages, notamment le voisin d'Eva. La première partie du film durant laquelle on ne connait pas l'identité de l'assassin est la plus intéressante car elle contient quelques fausses pistes ... Autour d'Albert les morts s’enchaînent. Le film ne parvient cependant pas à se transformer en véritable polar noir car l'interprétation de Fernandel dans le rôle d'Albert apporte de la légèreté et de l'humour. Le même scénario aurait pu donner un film beaucoup plus sombre mais ce n'est le choix qui a été fait. Bernard Blier interprète le voisin d'Eva, personnage malsain à souhait. Le film est agréable à visionner mais il y a tout de même quelques petits moments de flottement, quelques longueurs dans la seconde partie. Les décors sont relativement limités : le théâtre du Châtelet avec des séquences de répétition, l'appartement d'Albert, celui d'Eva et peu de scènes tournées en extérieur.