L'étranger qui débarque pour le grand nettoyage de printemps dans un patelin où un riche propriétaire a trop pris ses aises, autant dire que niveau scénario on est sur du classique. Ce ne sont pas des personnages principaux que viendra l'intérêt : ils sont peu fouillés et les enjeux de leurs rapports limités ; quant aux personnages secondaires, ils sont inexistants. Si on rajoute une mise en scène sans grand relief, tout est réuni pour qu'on oublie cet Homme au Fusil.
Pourtant, trois choses apportent un intérêt au film, et la première et principale tient en un nom : Mitchum. Les deux autres sont des temps plutôt réussis du film : l'incendie du Palace, qui laisse apercevoir une certaine noirceur du héros (la veine n'est malheureusement pas exploitée) et la fin où, pour le coup, la mise en scène et notamment le découpage, sont plutôt réussis. Tout ça ne sauve globalement pas le film et quitte à revoir Mitchum, autant revoir un des chefs d'oeuvres qui ont le mieux mis en valeur sa force tranquille.