L'Homme au pistolet d'or par Gaby Aisthé
À présent que le nouveau Bond a été introduit, il est temps de passer aux choses sérieuses et d'envoyer du lourd, de la bonne histoire bien prenante, avec juste ce qu'il faut d'action, d'humour, de séduction, de plans diabloiques et de gadget.
Avons nous tout cela dans Cet opus ? Oui et non.
Pour ce qui est de l'histoire, du plan diabolique du méchant, nous avons vu largement mieux par le passé.
On nous met sur une fausse piste au début en nous faisant croire (notamment dans le prologue), que Scaramanga veut affronter un adversaire à sa hauteur (ce petit entraînement aurait bien un petit air de déjà vu... Mais on va dire que cela consiste en un entraînement de base pour notre tireur d'élite), ce qui était une idée de départ sympas. Rechercher un homme qui veut le tuer pour ne pas se trouver en vacances forcées, c'était crédible et stimulant. Mais le plan réel du méchant est un peu moyen tout de même et n'a rien pour passionner les foules. Ses alliances sont tout au plus une excuse pour quelques combats insolites (fiou, dieux qu'elles sont efficaces en arts martiaux ces petites asiatiques ! À 3 contre 15, les gentils gagnent forcément !) et courses poursuites un peu longues (le fait de retrouver ce cher Sheriff met certes une pointe d'humour mais m'a rappelé que je m'étais déjà bien ennuyé dans le film précédent).
Ceci dit, il faut admettre que le méchant est très bien choisit dans ce film. Christopher Lee est des plus convaincants en tireur sans pitier adepte de petits jeux sadiques et plein d'idées folles. À vrai dire, le prologue, qui m'avait bien accroché, et la dernière demi heure dans l'îlot de luxe de Scaramanga sont les meilleures parties de ce film.
Son accolyte dont j'ai oublié le nom, est également très bien trouvé et mêle parfaitement humour et machiavelisme.
En ce qui concerne James-Moore, il est à présent bien rôdé et fait un bon James Bond, plein d'humour et d'astuce, je ne m'attarderai donc pas sur ce point.
En revanche, un détail m'a vraiment plus dans ce film, les décors. Franchement, ceux ci sont très bien réussis. Si dans tout James Bond qui se respecte, il doit y avoir au moins un endroit esthétique et bienpensé (générallement le QG du vilain), ici nous sommes gâtés.
La salle de jeux de Scaramanga déjà, est vraiment sympathique du point de vu visuelle. Elle m'a fait pensé a un épisode (dont j'ai ou lié le nom) de The Avengers, où Mrs Gale puis Steed sont coincés dans une maisons labirynthe du même style.
Il faut également noter le bureau de M de cet épisode, plein d'originalité et de chic. L'affaissement de l'épave allié à son aménagement horizontal nous offre de jolis décors que j'apprécie particulièrement.
Enfin, en ce qui concerne les femmes, j'avoue avoir un peu déçue. Après l'amant sous le lit, la futur maîtresse dans le placard... Certes, nous avions remarqué dans le précédent opus que c'était une cache idéale, mais au moins dans le précédent, ce n'était qu'une scenette humoristique qui n'employait pas un personnage important. Remarquez qu'ici, la jolie brunette n'est importante que pour le fait de mettre Bond et Scaramanga en contact, et la sympathique Goodnight... Pour quelques bourdes qui finissent bien.
Nous avons donc que,ques éléments que l'on ne saurait boudé dans cet opus, tel que Les trois principaux rôles masculins, les décors et une bonne dose d'humour, mais plus de gadget vraiment sympas comme du temps de Connery (même s'ils avaient tendance à être un peu mal placés), pas vraiment de réelle James Bond Girl intéressante et un scénario un peu bateau...
Soit je commence à me lasser de la série des Bond après en avoir vu 9 d'affilé, soit le niveau n'est plus si bon malgrès de très bons atouts...