Duel mortel au soleil pour l'espion de sa Majesté face à un indépendant assassin d'élite, James Bond face à Francisco Scaramanga, le célèbre Walter PPK contre le pistolet d'or composé d'un étui à cigarettes, d'un briquet et d'un stylo !
L'Homme au pistolet d'or est d'abord un roman d'espionnage de l'écrivain britannique Ian Fleming, publié à titre posthume en 1965. C'est le douzième et dernier volume ayant pour héros James Bond. Le roman a été adapté au cinéma en 1974, c'est le neuvième opus de la célèbre saga produite par Harry Saltzman et Albert R. Broccoli par l'intermédiaire de leur société EON Productions et le second Bond avec Sir Roger Moore (L'Équipée du Cannonball, Le Grand Tournoi), toujours en légèreté et en humour, qui deviendra la signature de l'espion Moore. Réalisé encore par le vétéran Guy Halmilton (La Bataille d'Angleterre, Remo sans arme et dangereux) qui signa quatre chapitres de la franchise 007, en commençant par Goldfinger, sorti en 1964, et qui est considéré comme l'un des épisodes les plus réussis de la série. Les trois autres sont Les diamants sont éternels en 1971, dernier Bond interprété par Sean Connery, Vivre et laisser mourir en 1973 et enfin L'Homme au pistolet d'or.
Accrochez-vous !
Avec un budget Bondien de seulement 7 millions de dollars, l'affaire Scaramanga finit au box-office mondial à 97.6 millions de dollars, un score pas si déshonorant mais bien en dessous des autres chapitres de la franchise. Dernier épisode produit par le duo Broccoli & Saltzman, les deux producteurs vont se brouiller définitivement suite à la faiblesse de l'épisode ! James Bond doit trouver le redoutable Scaramanga, le tueur au pistolet d'or, qui a juré de l'assassiner, ainsi qu'un scientifique ayant mis au point une arme secrète, le canon solaire.
Dans les seconds rôles, Sir Christopher Lee (Le Cauchemar de Dracula, Le Seigneur des anneaux), cousin par alliance de Ian Fleming complète le casting avec les ravissantes James Bond girls suédoises, Britt Ekland (Le Renard s'évade à trois heures, Scandal) & Maud Adams (Rollerball, Douce nuit, sanglante nuit 4 : L'Initiation), le french Hervé Villechaize (L'Île fantastique), Clifton James (Luke la main froide, Superman 2), Richard Loo (La Grande Muraille, La Canonnière du Yang-Tsé), Soon-Tek Oh (Portés disparus 2, L'Homme du président), Bernard Lee (Plus fort que le diable, Scotland Yard contre X), Desmond Llewelyn (Cléopâtre, Chitty Chitty Bang Bang), Marc Lawrence (Quand la ville dort, La Fin des temps) et Lois Maxwell (Lolita, Vengeance secrète).
Mademoiselle Anders ! Je ne vous avez pas reconnue, toute habillée.
Le chef des services secrets britanniques est ennuyé. Sur son bureau, bien en évidence, repose une balle en or, gravée de trois chiffres, 007, rien moins que l'habituel avertissement par lequel un tueur à gages quasi mythique, Scaramanga, prévient sa future victime de sa fin prochaine. James Bond, ainsi visé, entend bien vendre chèrement sa peau. Il ne tarde pas à découvrir le fournisseur d'armes de son ennemi, ainsi que l'une de ses alliées, la belle Andrea. Pendant ce temps, Scaramanga assassine un scientifique à Bangkok et lui vole sa dernière invention, qui permet de fabriquer de gigantesques quantités d'électricité à partir des rayons solaires...
On peut avoir une p'tite démonstration ?
C'est très facile !
Après un premier épisode avec Moore très blaxploitation, la plus longue saga cinématographique lorgne ensuite vers les films d'arts martiaux à l'époque très popularisés par les succès fracassants de Bruce Lee. Le long métrage propose bien sûr des séquences dignes des meilleurs Bond, cascades d'anthologie avec surtout l'AMC Hornet et son saut à 360° sur les deux rives, paysages magnifiques de l'Asie, décors gigantesques avec l'épave du Queen Elizabeth ou l'île de Scaramanga, les éblouissantes suédoises, Ekland la Dame Bonne-Nuit en bikini & Adams débutante dans la saga avant son rôle-titre d'Octopussy et un petit caméo dans Dangereusement vôtre. Mais voilà L'Homme au pistolet d'or subit dans beaucoup de séquences une mise en scène flémarde, le pauvre Halmilton boucle un mauvais (ou moins bon) Bond sur deux, les plus attentifs auront vu comme moi les membres de l'équipe technique dans les miroirs dans la mauvaise scène de combat de récupération de la balle/talisman en or sur le nombril de la danseuse ou la scène de la douche avec Adams & Moore ! Dans cette suite directe de Vivre et laisser mourir, Clifton James interprète encore le personnage truculent du shérif de Louisiane, J.W. Pepper de retour à l'écran pour des vacances mouvementées en Thaïlande. Sans nul doute, les personnages de Bond & Pepper sont pour beaucoup au succès de la trilogie Cours après moi shérif & la série Shérif, fais-moi peur. Marc Lawrence revient lui aussi après Les diamants sont éternels, le temps du pré-générique en gangster. Pour finir sur les retours, il y a le compositeur John Barry pour un retour aux affaires avec aussi la chanson du générique, The Man with the Golden Gun interprétée par la chanteuse écossaise Lulu ! Côté gadgets, c'est le Bond Vilain qui marque l'attention avec son fameux pistolet d'or et avec son véhicule volant, l'AMC Matador bien moins réussi que la mythique Citröen DS volante de Fantômas ! Certains se gargariseront du duel Moore & Lee, certes mais comme pour Vivre et laisser mourir, il y a un manque certain de dynamisme et d'envergure bien plus flagrant à ce film d'espionnage.
The End of The Man with the Golden Gun
James Bond Will Return In The Spy Who Loved Me