Adapté du roman éponyme de Robert Silverberg qu'il a lui même adapté d'une nouvelle d'Isaac Asimov [qui m'intéresse beaucoup soit dit en passant], l'Homme Bicentenaire est un conte futuriste qui traite de la notion d'humanité chez un robot. En 2005, en plein essor de la robotique au service de l'Homme, la famille Martin fait l'acquisition d'un robot conçu pour les tâches ménagères. Mais ce robot est différent. Il montre d'incroyables aptitudes à la réflexion et nourrit une réel envie de s'instruire et de se développer. Le patriarche décide alors de considérer le robot comme un membre à part entière de la famille, le baptise Andrew et c'est ce dernier que nous allons suivre aux cotés de plusieurs générations de Martin.
L'Homme Bicentenaire est doté de bonnes idées. Andrew est un personnage attachant et c'est toujours amusant de voir un être lisse et parfaitement formaté à la logique et à la rationalité se confronter à la complexité de l'être humain. Le fait qu'Andrew soit immortel et côtoie plusieurs générations de Martin est une excellente idée mais malheureusement pas assez bien exploitée. La notion de mort est partiellement survolée et en parallèle l'évolution d'Andrew est certes constante mais pas exponentielle. Il manque quelque chose à ce divertissement. Il est lisse. Plat. Comme sa réalisation et son rythme d'ailleurs. On devine bien trop aisément ce qui va se passer et c'est ça qui est dommage. Ca manque cruellement de folie !
Voilà, c'est lâché. Le film est convenu dans son déroulement. Le divertissement est réel mais il n'apporte rien. Il ne laisse pas un un fort souvenir post visionnage. On a passé un moment sympathique mais sans plus. Pour ma part j'ai pu faire fi des clichés scénaristiques ultra prévisibles car j'ai pris beaucoup de plaisir à revoir Robbin Williams. C'est vraiment la nostalgie de l'acteur qui me fait mettre 6 au film et non pas le 5 qu'il aurait mérité. L'Homme Bicentenaire n'est pas un bon film de SF. C'est une jolie histoire qui s'articule sur un postulat SF. Un film à voir en famille ou à réserver à ceux qui sont friands de divertissements comme "Rencontre avec Joe Black" ou "l'étrange histoire de Benjamin Button". Les autres, passez votre chemin car vous risquez de vous ennuyer ferme.