Lasso courtois

James est l'homme de Laramie du titre original, il arrive à Coronado, petite ville sous la coupe d'un vieux barbon bien mal secondé, et semble avoir d'autres raisons pour s'incruster qu'une simple livraison de marchandises... Manque de bol, les règles de l'hospitalité du coin semblent impliquer de se faire traîner au lasso par dessus les feux de camp pour faire rigoler la descendance arriérée du potentat local...

C'est mignon, de voir ces vieux de la vieille qui ont tant souffert pour arriver à s'installer plus haut que tous le monde et qui, maintenant qu'ils vont crever, se rendent compte qu'ils vont devoir tout laisser à un héritier à peine humain qui ne valait probablement pas de se fatiguer autant... Un message que je vous conseille d'étudier avant d'entreprendre la moindre activité un tant soit peu épuisante...

James Stewart est très bien, comme toujours, il faut le voir traverser la ville le regard torve pour aller foutre son poing sur la progéniture trop gâtée citée plus haut dans un très chouette mouvement de caméra pour comprendre que ce film vaut forcément le détour.

A noter que Pruneau va être heureux comme tout : du bétail, des indiens, du trafic d'armes, des marais salants, les décors du Nouveau-Mexique et même quelques tasses de thé pour faire des pauses...

Pourtant, je le trouve en-deça de tous les autres westerns de Mann avec Jimmy, un petit quelque chose qui manque, une histoire sans surprise, des méchants un peu bancals, une histoire de rêve assez fumeuse, une Cathy O'Donnell moche dans le rôle de la poule, et les Apaches comme Deus ex machina...