La comédie s'ouvre (avec notamment la célèbre "Valentine") et se referme sur des numéros de music-hall dont le style et la grandiloquence portent l'empreinte des comédies musicales américaines (puisque le film de Marcel Achard est une coproduction franco-américaine). Entre ces moments musicaux où, le sourire en coin, il pousse la chansonnette, Maurice Chevalier, dans un double rôle, fait l'acteur dans une petite fantaisie, il faut bien le dire, fort médiocre.
Sa ressemblance avec le baron Cassini, financier menacé de ruine, conduit le chansonnier Eugène Charlier à se substituer à lui le temps d'une soirée, le temps que le baron trouve de quoi régler ses dettes. Dès lors, la comédie n'est plus qu'une affaire de quiproquos bêtas, conventionnels et péniblement répétitifs. Dans l'hôtel du baron, Marcel Achard se borne, sans beaucoup d'application et en comptant sur la complaisante complicité du spectateur, à mettre en scène la confusion dont sont victimes, principalement, les femmes respectives des deux sosies. Les ficelles sont grosses, quelque peu triviales, et la situation, malgré la durée limitée du film, traine en longueur. On sera plus intéressé par le spectacle des Folies Bergères, reflet d'une certaine époque.