L'image chatoyante et épurée n'a pas perdu un seul brin de sa qualité plastique depuis la sortie du film il y a tout juste 40 ans. L'esthétique tient jusqu'au bout et est pour ainsi dire parfaite.
Clint Eastwood poursuit la légende de "l'homme sans nom" élevée par la trilogie du dollar, en se gardant bien de répondre à la question :
" - Comment t'as dit que tu t'appelais déjà ?
- Je n'ai rien dit. "
Et ce jusqu'à la fin, où comme pour graver cette idée dans la pierre il reste énigmatique face à l'ultime question.

Il reprend aussi les bruitages jubilatoires des sifflements de balle de - Et pour quelques dollars de plus -, à notre plus grand bonheur.

Mais cette fois, oui cette fois, Clint Eastwood profite de réaliser son film pour libérer complètement son personnage. Il dégaine pour descendre celui qui l'ouvre de travers (normal), viole une femme (!!!) ... sans jamais sourciller le moindre remords. Une vraie enflure dont on pourrait presque sentir l'haleine fétide depuis notre siège.
Pourtant son aura et son charme sont énormes, et si les gens de Lago s'en remettent à lui sans concession pour échaper à leur destin, c'est bien volontier que l'on suit le mouvement.

Le scénario s'inspire alors de la fameuse trilogie de Leone, premier opus notamment, comme si Clint avait souhaité réécrire quelques lignes du script, en débarquant au village à sa manière.
Et même si les maquillages sont pas super bien faits on saluera notre supra réalisateur pour avoir ostensiblement voulu renverser les préjugés en brochant l'étoile du Shérif sur la chemise du seul nain du film, souffre douleur en puissance des villageois, le coiffant aussi du chapeau du Maire.

Sans être un absolu chef d'oeuvre, - L'Homme des Hautes Plaines - est un film remarquablement réussi, tant dans le scénario que dans la photographie...mais surtout dans la photographie.

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le 25 avr. 2013

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FPBdL

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