De loin, L'Homme du labyrinthe ne me disait rien qui vaille, pourtant, un nom m'a convaincu de me lancer dans ce film : celui de Donato Carrisi dont j'avais adoré le premier roman "Le Chuchoteur" que je rêve de voir adapté au cinéma ou en mini-série depuis que je l'ai lu en 2011. Je n'ai pourtant jamais lu ses livres suivants et de l'aveu même de ma femme, ils n'ont pas la même qualité que son premier coup de maître, partant souvent dans du grand n'importe quoi spirituel.
Et c'est un peu le reproche que je fais à ce premier film du romancier italien que je découvre. Le concept de base était très prometteur et se prêtait parfaitement au genre thriller policier et il a fait appel à deux excellents comédiens en la personne de Toni Servillo et la légende Dustin Hoffman qui parviennent à sauver un tant soit peu le film du naufrage complet mais alors le reste appartient à de la pure série Z. En premier lieu, Carrisi ne parvient pas à crédibiliser son ambiance glauque ce qui fait que je suis resté hors du film durant tout mon visionnage mais en plus de ça, le scénario est tellement ubuesque qu'il faut le voir pour le croire, on dirait qu'il a choisi les moments forts en mode random en s'inspirant des plus grands réalisateurs hollywoodiens - en particulier David Fincher aussi bien sur Seven que sur Zodiac - et qu'il n'a jamais su les lier d'une manière cohérente pour un résultat stéréotypé et sans vie, du coup le rebondissement final tombe littéralement à plat.
Bref, un bon romancier peut-il être un bon réalisateur?? Peut-être mais ce n'est pas le cas de Donato Carrisi qui livre avec L'Homme du labyrinthe un thriller bien peu maîtrisé dans la forme et le fond!!