Le 26 octobre 1979 au soir, le président de la Corée du Sud, Park est assassiné par Kim Gyu-pyeong, son ami de longue date et directeur de l'Agence de renseignement coréenne, la KCIA. Il met fin à 18 ans d'un régime autoritaire.
Que s'est-il passé, les 40 jours avant, pour en arriver là ?
Impossible de faire une vraie critique sur le contenu ou le déroulement de l’histoire du président Park le 26/10/1979, tellement riches, en actions et en protagonistes qui entrent en jeu dans les faits réels et dans le film.
Je vais donc jeter deux, trois impressions par ici.
Comme pour les films précédents du réalisateur Woo Min-ho, il est bon de savoir où on se situe dans l'actualité et dans l'Histoire, dans le déroulement des événements, de quel côté on se place, ne pas perdre une miette des informations données dés le début, pour pouvoir suivre l'histoire correctement, situer les personnages et leur rôle. En tout cas, c'est comme ça que je les appréhende et que je les apprécie (réviser les cours d'histoire, ça aidera aussi).
On retrouve sa façon de poser sa caméra, entre plans larges pour cadrer le décor (souvent épuré ici) et ses gros plans sur les visages à différents moments du film, tout en étant particulièrement attentif à la qualité de l'image et les filtres couleurs utilisés volontairement. Ainsi qu'une patte bien propre au réalisateur. Faut-il encore l'apprécier.. Personnellement, j'accroche totalement à son style, même si je suis nulle en technique cinématographique pour vous en montrer le panel.
Ce que je retiendrais surtout, c'est que Woo Min-ho est un incroyable compositeur et que Jo Yeong-wook est son chef d'orchestre.
Pour info, Jo Yeong-wook, le directeur musical a fait, parmi un C.V plutôt bien rempli et si je ne me trompe pas, une grande partie de la musique des films de Park Chan-wook, tels que J.S.A, Old Boy, I'm a Cyborg but it's OK, Thirst, Mademoiselle, mais aussi Silmido, The Quiet Family, A Dirty Carnival, New World, The Spy gone North, Kundo, ou encore A Taxi Driver, etc.
On assiste dans ce film à une excellente performance, en nous tenant en suspens et en haleine pendant tout le film par le biais d'une orchestration musicale parfaitement adaptée aux situations et aux passages des émotions ainsi ressenties, alors que c'est un film basé sur des faits réel et qu'on en connaît l'issue finale.
A part pour le rôle de Lee Byeong -heon, encore incroyable dans ce rôle, qui semble avoir eu plus de « liberté » dans l'interprétation de son rôle, on sent que le réalisateur a voulu que les acteurs collent ou reproduisent certaines attitudes des personnages réels qu'ils sont supposés représenter. Je pense surtout à Lee Sung-min qui utilise une attitude corporelle bien particulière, jusqu'à la déformation de ses lèvres. Lee Hee-joon a pris 25 kilos pour ce rôle et a aussi une démarche et une façon de parler tellement différente, mais on comprend la raison de ces efforts.
Je ressors du film un peu tendue, mais ravie du résultat, surtout la dernière partie qui colle plutôt bien à ce qu'on a appris du déroulement de l'incident.
7+1 pour la musique, un plus dans ce film.
Si vous voulez vous situer par rapport à certains personnages important lors de l'assassinat du président de la Corée du Sud en 1979, je laisse une petite liste mémo ;
-Kawk Do-won joue Park Yong-Gak qui représente Kim Hyeong-uk (김형욱) (1925-08/10/1979), l'ancien directeur du KCIA (viré en 1969, exilé en 1973 et témoigne contre les agissements corrompus du président Park en 1977, 40 jours avant l'assassinat dans le film),
-Lee Byeong-heon est Kim Gyu-pyeong qui représente Kim Jae-Gyu(1926-1980), le directeur en fonction du KCIA,
-Lee Hee-joon joue Gwak Sang-cheon, le chef de la sécurité, qui représente Cha Ji-Cheol (차지철) (1934-26/10/1979), le garde du corps du président,
-Lee Sung-min joue le président Park qui représente Park Chung-hee (박정희 ) (1917-26/10/1979),
-Kim Min-sang joue le secrétaire général des armées qui représente Jeong Seung-hwa le chef d'état major,
-Seo Hyeon-woo joue Jeon Du-hyeok qui représente Cho Doo-hwan (전두환) (1931), qui va être celui qui va prendre le pouvoir après l'assassinat, nommé Chef du KCIA en avril 1980, instaure la loi martiale en mai, le 17, et président en septembre 1980.