Jusqu’où aller par loyauté ? C’est l’interrogation principale du protagoniste de l’Homme du président. Commandant loyal du président coréen Park, le responsable de la puissante KCIA, service de renseignement coréen, est en proie aux doutes lorsque son prédecesseur sort du silence, depuis les Etats-Unis, pour accuser le président de corruption.
Et lorsque le chef de l’Etat entend répondre à la vindicte populaire par la violence, c’est toute une machinerie qui se met en place, un jeu de dupes entre un président autoritaire et parano, son chef de la sécurité incontrôlable, un traître repenti et une lobbyiste qui viendra troubler le tout.
Dans la plus pur tradition du film d’espionnage, L’Homme du président s’inspire tout autant du thriller dans sa narration tant il propose une tension palpable, crescendo, jusqu’à un final aussi explosif que sanglant. Le tout sous une direction de la photographie particulièrement élégante et inspirée. De quoi ravir les amateurs du genre, qui regretteront sûrement de ne pas pouvoir en profiter sur grand écran.