Que le grand Chuck me choque!
Après que les États-Unis aient déserté le Vietnam, Chuck Norris est allé sauver des prisonniers dans l'enfer Viêt avec la saga des Portés disparus.
Après que les États-Unis aient dû négocier les otages de leur ambassade d'Iran, Chuck Norris est allé sauver les passagers d'un avion otages des islamistes dans Delta Force.
Après que les États-Unis aient découvert les ravages du Crack, Chuck Norris est allé brûler des champs de coca en Amérique du Sud (Ah on me dit que c'était aux Philippines, comme pour les Portés disparus!)
Après que la ville de New-York entre autres soit abusée par les contrats avec des entreprises douteuses, Chuck Norris démantèle une centaine de réseaux maffieux (au moins!) dans Walker, Texas Ranger.
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Chuck Norris est la version karatéka de Jésus : il se ridiculise auprès des amateurs de nanars en faisant croire aux Américains qu'ils gagnent une guerre alors qu'ils l'ont foirée en beauté.
Donc forcément après les attentats du 11 septembre on va assister à une (vile exploitation?) revanche bien burnée. Ce Zero Dark Thirty avant l'heure, tendance néo réaliste (pour les amateurs de Chuck Norris facts), va-t-il tenir toutes ses promesses? Pas vraiment
Disons que lors de cette période Chuck commence à se faire vieux (et annoncera sa retraite l'année suivante avant de se rétracter, sinon j'aurais jamais écrit cela!) et veut passer le relais à Judson Mills (un de ses faire-valoirs dans Walker). Mais c'est un encore plus vaste chantier que le Vietnam voir même l'URSS entière à combattre puisque Mills n'a que 2 expressions faciales (l'air ahuri au premier degré quand il s'agit de scènes comiques peu efficaces et l'air ahuri au second degré quand il essaie de jouer la comédie par ailleurs... Ah non en fait c'est une seule tout compte fait!), et n'est même pas un vrai karatéka. D'ailleurs Mills n'a visiblement pas fait trop de séries Z dans le genre de son mentor, se contentant d'apparitions dans plusieurs séries qui marchent (je l'ai juste vu par ailleurs comme flic pas malin (comme c'est original!) dans un épisode parodique d'X-Files).
Si j'ai pondu ce gros paragraphe sur Mills, c'est parce que Chuck semble lui laisser la vedette.
On commence avec une scène d'introduction déjà bien nawak, censée se passer en Afrique occidentale (représentée par un hectare de forêt Made in America) Les redoutables gardes d'un missile sont 3 figurants noirs tellement pauvres qu'ils n'ont pas d'arme à feu pour combattre Mills et se font latter. Ce nouvel héros porte des vêtements noirs qui le rendent vraiment pas visible dans une forêt clairsemée et en plein jour. Il met une bombe auprès du missile avec écrit en grand USA! S'ensuit une ridicule course-poursuite à moto jusqu'à ce que Chuck arrive et aide son poulain à s'en sortir.
Malheureusement, après cette intéressante première scène, la tension dramatique (en fait comique) retombe. Il ne se passe pas grand chose durant la première heure. Chuck infiltre l'univers des tapettes intellectuelles en se faisant passer pour un prof d'université (Mouhahahaha! quoique j'en connaisse un qui soit un peu badass) du nom de Joshua (quel prénom de tapette!) où il balance des messages de tolérance dignes d'une classe de maternelle. Sinon on voit de temps à autre un gros lard censé être président des États-Unis, dans des scènes anecdotiques. Sans doute est-ce pour adoucir l'image de la présidence de l'époque, ou plus visiblement pour meubler une intrigue encore plus vide qu'un épisode de Walker.
Mais c'est Mills qui porte sur ses épaules le poids du navet avec ses scènes légères avec la mannequin (moche) avec qui il sort (évidemment), ses séances d'entraînement qui traînent en longueur, et son enquête à la Derrick entrecoupée de bastons gratuites. (Et après on a osé critiquer la série 24 heures chronos! Comparez ce truc avec la saison 2 qui a la même base de départ) Pendant ce temps Chuck Norris reste dans leur repère secret avec sa fille geek (une asiatique moche) à lui donner des conseils pour s'en sortir.
C'est seulement dans les dernières minutes que l'intérêt revient. Norris et Mills vont ensemble désactiver la bombe A de ces vilains terroristes cachée dans un entrepôt. On ne pensait pas que Chuck serait obliger d'avoir recours aux moyens du cinéma nanar turc : il saute aidé par un trampoline caché sous ses pieds! Là cela devient rigolo.
Enfin après avoir une nouvelle fois sauvé l'Amérique, Chuck va aller lui-même affronter le chef des terroristes, avec qui il va jouer au foot (c'est-à-dire que le méchant joue le rôle du ballon!)
Donc ce truc (comment ça un film?) est un petit nanar fatigué d'un Chuck en bout de course, mais le début et la fin sont quand même recommandables.