"L'homme et l'enfant" est un bien curieux et mauvais choix de titre, qui n'évoque pas du tout le film de gangsters animé que Raoul André réalise. Peu importe, en fait, car le film est médiocre.
Tourné en cinémascope, ce qui démontre une certaine ambition, que l'on remarque dans les séquences finales spectaculaires et mouvementées (rien qui sorte de l'ordinaire au demeurant), le film a popularisé une chanson d'Eddie Constantine avec une enfant. C'est tout ce qu'il y a à en retenir.
Parti sur les bases d'un sujet un peu tordu -la fille adoptive d'un entrepreneur américain est kidnappée pour contraindre ce dernier à enquêter sur un trafic dans sa propre usine de parfum- le film se poursuit dans l'ordinaire d'un film avec Eddie Constantine: jolies "pépées", castagne et, plus rarement qu'à l'habitude, traits d'humour.
Le scénario est comme les personnages: simpliste. Tellement qu'on se désintéresse très vite de cette pauvre intrigue de série, de ses gangsters et pin-up creux et stéréotypés. Raoul André, auteur de nombreux nanars, réalise sans idées ni singularité; par conséquent, cette aventure sur la côte d'Azur d'Eddie Constantine ne méritait sans doute pas le "luxe" de la couleur et du cinémascope.