L'histoire de Fanny, cette jeune femme successivement orpheline de père puis de mère, enfant adultérine, tourmentée par des femmes acariâtre et vénales ou par une passion amoureuse contrariée, est un médiocre mélodrame qui s'inspire d'une tradition romanesque largement éprouvée. Les rebondissements grotesques de l'intrigue évoque un certain genre de littérature féminine, superficielle, dépourvue de lyrisme et de flamboyance, mais propre à faire larmoyer dans les chaumières.
Dès lors, le destin tragique de Fanny Hopwood semble constamment artificiel et injustifié en l'absence d'une mise en scène inspirée et sincère.
On peut trouver sans doute un certain intérêt ou de la curiosité à découvrir James Mason qui, seul, émerge à travers un emploi diabolique -personnage malheureusement à peine ébauché- et Stewart Granger, tous deux dans des rôles de jeunesse; mais on s'agacera forcément des complaisances d'un sujet qui accumule tant de malheurs.