Si vous êtes le réalisateur, qu'est-ce qui vous empêche de jouer dans votre propre film ? De jouer le rôle principal, tant qu'à faire ? Allez, composons un rôle de rêve, de toute façon qui peut restreindre vos ardeurs ?
Imaginez un peu : le type serait... Au coeur d'un triangle amoureux tiens, avec deux femmes qu'il trouve superbes, sa femme déjà, puis une jeune actrice en pleine ascension.
Cher réalisateur, il vous faudrait un scénario, aussi. Une intrigue qui préoccupera le personnage principal, mais c'est tout ! Les deux femmes auront pour unique réflexion... Vous. On est obsédé par vous, on vous désire, on veut vous plaire et vous gagner. Il y un monde autour, des jobs et de la famille, mais quand vous êtes dans les parages, tout devient flou.
Ah mais ça donne envie, c'est certain.
Heureusement que ce joli bazar mortellement parisien est baigné dans une mise en scène audacieuse, avec ajouts de voix off effet roman. C'est la Nouvelle Vague, la recette marche toujours autant.
On la sent à plein nez dans ces rues, les couples libres -et riches- et leurs conversations axées autour de leurs coucheries. Les mélodies sont mutines et aiguës autour de ce brun maladroit qui déambule dans Paris, copie carbone d'Antoine Doinel.
Je suis donc un petit peu déçue. C'est gentillet, inoffensif, à regarder en mangeant des pâtes. Qu'est-ce qui est à retenir de ces 1h10, je ne sais pas. Les femmes sont empoisonnantes ? Faites attention à vos petites cousines, futures femmes fatales ?
J'en garderai personnellement un souvenir amusé, pas même ennuyé, en si peu de temps vous plaisantez, c'est presque un clip.
Non, j'en ressors surtout avec l'envie de revoir Baisers volés ou Bande à Part, des perles que je ne suis clairement pas la seule à admirer.