Oh fichtre. Fichtre, je n'en reviens pas. Comment a-t-on pu laisser faire... ? Par affection envers Lily Collins que je suis fidèlement depuis des années, je me suis penchée sur la dernière ponte Netflix avec curiosité, puisque créée par Mr. Sex and the City, Darren Star, dans laquelle Collins est non seulement actrice, mais productrice.
À quoi fallait-il s'attendre, me direz-vous ? Format 30min, comédie romantique qu'on devine boursouflée de clichés, (le pire genre possible en plus de ça : "Paris vu par les USA") je devinais le contact risqué mais ayant adoré STCity, j'espérais y retrouver quelque chose du confortable bain-chaud-pour-neurones qu'on apprécie honteusement après des journées trop pleines.
Par électrochocs, le désenchantement s'est fait en une poignée de secondes tandis que je me traînais jusqu'au deuxième épisode à partir duquel, je l'avoue, j'ai dû terminer en vitesse accélérée. Non seulement tous les stéréotypes auxquels vous pouvez penser sont présents dans l'ordre alphabétique, mais leur mariage a résulté en un bouillon d'une vulgarité tout à fait étourdissante.
Les scènes se succèdent, au diable la vraisemblance et l'intelligence, en nous aspergeant d'une flopée de références sexuelles amenées avec la subtilité d'un transit bovin, servies par des acteurs dont la finesse de jeu m'a donné la chair de poule. Pardon Lily Collins, pour la qualité des projets qu'on vous propose, pour la catégorie d'actrice dans laquelle on vous a rangée, personne ne mérite un Emily in Paris dans sa carrière.
Verdict : tout le monde a ses limites. Les neurones en pause devant une série, d'accord. Mais je n'avais pas signé pour le suicide de mes connexions nerveuses, pour l'auto-annihilation de régions complètes de ma cervelle, pour le besoin de me boucher les oreilles pour ne pas la sentir couler par mes oreilles.
Dernier mot pour les internautes ayant un grain de patriotisme, fuyez. Le spectacle est trop douloureux, trop insultant pour les nerfs d'un français normalement constitué.