Ayant entendu dire le plus grand bien de ce film, j’étais assez enjoué à l’idée de le regarder.
Ishirô Honda est une icone du cinéma japonais puisque c’est le père de Godzilla et du genre Kaiju, films où des gros monstres détruisent des villes entières et se battent entre eux, ainsi que de tout un pan du cinéma de science-fiction japonais. Je me demandais donc ce que le film allait donner…
L’Homme H se démarque en étant assez sombre. Le film commence comme un polar dont l’action se déroule dans les bas-fonds de la ville et ses souterrains, avant de sombrer dans la science-fiction au fil de l’avancement de l’enquête. Pour ce qui est de l’histoire en elle-même, après un très bon début elle a commencé à m’ennuyer… Heureusement elle connait un sursaut lors de l »assaut du club, scène excellente avec les solos du groupe de jazz et un montage incroyable. Le film reprend alors du poil de la bête, les apparitions de l’homme H tombant à pic. Hélas la fin n’est pas à la hauteur, la « happy-end » étant de rigueur…
On ne comprend pas non plus très bien pourquoi le malfrat passe son temps à se creuser la tête pour berner les forces de l’ordre, le policier ne tombant jamais dans le panneau, ne serait-ce que deux secondes. Ce dernier passe son temps à déclarer : « Non, il a fait ça pour nous introduire en erreur, c’est évident ».
Malgré tout, ce film possède un petit charme, avec des effets spéciaux un peu kitch mais qui marchent. C’est en tout cas un des meilleurs films d’Honda.
A noter pour les amoureux de l’espace et du carton, outre ses films de monstres, le réalisateurs signera deux films de SF spatiale colorés : La Bataille interplanétaire (Battle in Outer Space) en 1959 et Invasion Planet X (Invasion of Astro-Monster) en 1965.