Avec l'age certain prennent de la bouteille, d'autre s'enfonce dans un abime sans fond. Et bien Woody Allen fait partit de cette première catégorie. Il n'a rien perdu de sont talent et de son coup de patte artistique, chaque année il revient avec quelque chose qui en ravira plus d'un et bien cette année et la bonne pour moi après une certaine déception pour "Magic in the Moonlight".
Globalement j'ai jamais trouvée Woody Allen mauvais ni moyen, ni même excellent ou jouissif mais plutôt une vision d'un réalisateur "bon" dans l'ensemble. Mais parfois il y a des années ou le cru est d'une excellences! Et bien pour moi 2015 en fait partie au même titre que "Match Point" en 2005. C'est un réalisateur qui ne prend pas temps de risque que ça, mais arrivera toujours à trouver un public réceptif à ses films sociétale.
Un Homme Irrationnel ma donc particulièrement touché par son rythme tendre et poétique avec sa pointe de thriller qui laisse en allène le spectateur mais tout gardant intact ou presque ce coter romanesque. On oubliera pas d'applaudir Joaquin Phoenix (Abe) qui apporte une âme au personnage.
Emma Stone (Jill) a également livrer une belle prestation (Les muses de Woody sont toujours aussi rayonnante.)
La fin est quand à elle toujours une surprise, rien n'est laissé au hasard pour faire quelque chose comme nul autre avec la lampe qui fait bien la transition et répond de manière violente au philosophe sur le "hasard" et en fait donc un homme irrationnel comme plein d'autre élément durant le film; notamment "le mensonge" sujet qu'il aborde au début du film et qui s’avérera être en plein dans la contradiction plus tard...
Mais surtout Le personnage Abe se noie dans sa philosophie et au final finit comme le protagoniste de "Le talentueux Mr. Ripley" ou un meurtre, ouvre la porte à un autre meurtre comme le dit si bien Jill.
(Ou pouvait aussi imaginer que son cynisme aurait fini par refaire surface...)
A souligner une narration très intéressante.
Chapeau à l'artiste. 18/20