Attirée principalement par le casting (Phoenix + Stone = koeur koeur) et le pitch (crise existentielle, "la vie c'est nul", "allez tous mourir", philosophie), j'en avais même oublié qu'il s'agissait là du dernier Woody Allen visible au cinoche.
Arrivée dans la salle, le public, présent en masse et constitué de quadra, quinqua et autres génaires eut tôt fait de me le rappeler.
Les chuchotements s'estompent tout autour et seul Joaquin prendra la liberté de rompre le silence installé...
Je ne verrai pas passer le temps, malgré quelques moments d'ennui, liés surtout au développement de l'intrigue amoureuse qui m'a paru très conventionnel.
Ah, aussi, la narration m'a régulièrement agacée de par son procédé stylistique qui montre vite ses limites. Faire s'exprimer les personnages sur un mode de pensées partagées, oui, bon, ok mais pas pendant tout le film siouplé.
Les passages consacrés à Jill (Emma Stone) me semblaient superflus tandis que ceux de Abe (Joaquin Phoenix) apportaient malice et profondeur.
Le public, au rire facile, m'embêtera un peu mais soit, je dois composer avec les aléas des salles obscures et ne pas trop bouder mon plaisir.
On se laisse donc facilement emmener dans les méandres de la pensée humaine, avec quelques bonnes questions philosophiques offertes l'air de rien aux plus attentifs d'entre-nous, ceux qui ne verront pas ce film (qu') au premier degré.
Pour conclure, rien de transcendant ni de neuf dans ce dernier cru estampillé Woody Allen, qui reste cependant agréable à visionner et peut ouvrir vers d'intéressants débats concernant la moralité (mais pas que).