Pas très passionnant ce film.


Les idées de base ne sont pas mauvaises, que du contraire, mais le tout est pauvrement exploité. Les tensions et autres rivalités apparaissent comme des enfantillages, l'auteur ne va jamais très loin à ce sujet. Le personnage principal incarné par McQueen a une personnalité intéressante mais cette 'folie' n'est que trop rarement exploitée narrativement, et lorsque c'est le cas, c'est juste scolaire l'auteur ne parvient jamais à entrer dans les détails, de ce fait, on ne ressent pas trop le côté héros tragique puisque héros aux nombreux démons, et c'est dommage parce qu c'est là une facette de l'Amérique que l'on aime explorer, sauf que si c'est pour rester sur le seuil de la porte, alors ça ne sert à rien d'aborder le sujet. Les histoires d'amour sont un peu trop mélo et peu intéressantes ; en plus, l'héroïne semble être une véritable girouette, difficile de lui trouver une véritable personnalité, elle semble être juste la faire-valoir de service.


Et c'est d'autant plus dommage que l'actrice qui l'incarne est celle qui se débrouille le mieux dans tout le casting. Elle ne joue pas très bien pour autant, elle est parfois trop mécanique, mais au moins elle se montre subtile dans le déploiement des émotions alors que les autres en font tous un peu trop, surtout... McQueen ! On dirait qu'il essaie de compenser le manque d'écriture sur son personnage par un surplus de jeu : il ouvre grand les yeux, il bouge bizarrement, il sourit à des moments inappropriés... dis comme ça oui, ça représente la folie... mais à l'écran, McQueen n'y parvient pas vraiment, il en fait trop, cette folie ne semble jamais naturelle. Les autres acteurs sont corrects ou juste bof, sans plus.


La mise en scène en soi comporte quelques qualités et pas des moindres : des gros zincs qui se déplacent, c'est beau à voir. Surtout lorsque le réalisateur filme à hauteur d'homme, ça devient tout de suite très impressionnant, beaucoup plus impressionnant que n'importe quel CGI (lorsqu'il vole à ras des bâtiments, par exemple, en CGI, le réalisateur se serait permis pas mal de fantaisies spectaculaires et pourtant je suis sûr qu'aucune ne serait arrivée à la cheville d'un vrai avion qui vole réellement très bas) ; la mission du début de film est bien orchestrée aussi, il y a un aspect documentaire qui est loin d'être déplaisant. Le mélange avec les images d'archives ne passe pas inaperçu (grain et crasse) mais fonctionne globalement bien.


Pour le reste, le découpage est sympathique, seuls quelques scènes sont moins inspirées, mais globalement, le réalisateur fait du bon boulot et le chef op' offre des cadrages réussis avec une lumière qui permet de mieux faire passer les effets spéciaux.


Bref, ce film vaut surtout pour sa mise en scène car pour le reste, c'est assez ennuyant à regarder.


PS : moi, la p'tite Hazel, je l'aurais draguée, j'me serais pas moqué : elle est trop mignonne surtout quand elle est toute intimidée !

Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 23 mars 2017

Critique lue 337 fois

3 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 337 fois

3

D'autres avis sur L'homme qui aimait la guerre

L'homme qui aimait la guerre
Fatpooper
5

Héros ou pas héros ?

Pas très passionnant ce film. Les idées de base ne sont pas mauvaises, que du contraire, mais le tout est pauvrement exploité. Les tensions et autres rivalités apparaissent comme des enfantillages,...

le 23 mars 2017

3 j'aime

L'homme qui aimait la guerre
BenByde
5

Potentiel gâché

Encore un bon film gâché par une histoire de gonzesse. C'est dommage car les premières séquences étaient assez bluffantes. Buzz Rickson (Steve McQueen) est pilote d'un bombardier américain pendant...

le 2 nov. 2018

1 j'aime

L'homme qui aimait la guerre
YgorParizel
6

Critique de L'homme qui aimait la guerre par Ygor Parizel

Un drame de guerre débutant de façon caractéristique mais assez prenante pour finalement légèrement décevoir par la suite. L'histoire se déroule durant la Seconde Guerre mondiale autour d'une base...

le 18 avr. 2023

1 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

108 j'aime

55