Encore un bon film gâché par une histoire de gonzesse. C'est dommage car les premières séquences étaient assez bluffantes.
Buzz Rickson (Steve McQueen) est pilote d'un bombardier américain pendant la seconde guerre mondiale. C'est le genre forte tête mais très talentueux, du genre qui emmerde ses supérieurs qui aimeraient le punir de son insolence mais qui peuvent pas parce que ses résultat parlent pour lui. Son assurance et sa désinvolture apparaissent dès les premières minutes. Bo (Richard Wagner), son copilote est obligé de le tirer de lit parce que c'est briefing de mission ce matin. Buzz s'extrait à contre-cœur de son pieux : "L'ennui avec la guerre c'est que ça commence tôt le matin". S'en suit le briefing, puis la mission qui est de bombarder la basse navale de Kiel. Arriver sur place l'escadron constate que des nuages bloquent la visibilité, et la mission est tout simplement annulée. Qu'importe pour Buzz qui passe en dessous des nuages, s'exposant aux batteries anti-aériennes. Il arrive en vue de la cible, et largue sa funeste cargaison. Plus un bruit dans la cabine, la tension est palpable. Un bruit lointain mais sourd se fait entendre, les bombes ont fait mouche. Soulagement général. Mission réussi on rentre à la base.
Après cette première séquence prometteuse j'ai cru que j'allais voir une manière différente de faire la guerre. Une sorte de guerre à distance, un peu comme dans le beaucoup plus récent Good Kill. Mais alors là tu n'y es pas du tout mon pauvre. De retour sur la perfide Albion, Buzz ne trouve rien de mieux à faire que de s'enticher d'une femme qui le repousse. La bougresse a une bonne raison : elle préfère Bo, le copilote. Ce triangle amoureux inintéressant et déjà vu occupe quasiment tout le reste du film. J'ai compris le délire, Buzz aime la guerre, il aime la castagne, et surtout il aime gagner. Alors quand une femme lui résiste il aime pas ça. Mais il y avait vachement mieux à faire avec ce scénario.
Il reste à ce film des combats aériens qui valent le coup d'œil, au début et à la fin. Entre les deux vous pouvez faire une sieste ou la déclaration d'impôt, vous ne perdrez rien.