El hombre que amaba los platos volantes sera diffusé sur une plateforme célèbre en octobre. Mais les festivaliers de San Sebastián, puis de Biarritz; auront eu le privilège, auparavant, de le voir sur un grand écran et cela fait évidemment une belle différence, eu égard à la nature du nouveau film de Diego Lerman; L'histoire est inspirée des reportages réalisés par un célèbre journaliste argentin, dans les années 80, en un temps où les réseaux sociaux n'existaient pas et où l'on ne nommait pas Fake News certains bidonnages. Oui, il s'agit bien d'une satire très drôle de méthodes d'une autre époque (vraiment ?) dans le traitement de l'information, y compris quand celle-ci n'existe pas. Après un début quelque peu foutraque, le film se révèle passionnant, plus profond qu'il n'y parait, sur le thème de la manipulation de l'opinion et de la quête d'étrange et de tragique pour muscler les audiences (il existe des analogies avec le formidable Le gouffre aux chimères de Billy Wilder) mais le film réussit aussi à mélanger poésie et tendresse dans un savoureux cocktail dont les extraterrestres sont les invités. Ovni qui mal y pense, si l'on veut, mais avec un certain panache, grâce à la mise en scène inspirée,de Lerman et au talent de l'un des plus grands acteurs du cinéma argentin, l'immense Leonardo Sbaraglia.