L'homme qui tua Liberty Valance, c'est un des ces westerns qui pour moi atteint la perfection ( on ne va pas chipoter).

On pourrait disserter sans fin sur le contenu de ce délicieux mille-feuilles, sur tous les thèmes abordés, sur le triangle amoureux, le duel à trois, le choix de la narration etc...
On pourrait parler de patates et de steacks, enfin surtout d'un steak...
De la réalisation magique : du duel, des scènes de foules, de presque chaque scène en fait tant cela fourmille de détails et de vie.
Des acteurs excellents, Wayne et Marvin en tête, mais aussi de tous les autres tant chaque rôle est marquant ( mention spéciale aux ivrognes, peureux et autre bègues).
Bon Lee Van Cleef manque clairement de muscles quand il doit démolir le local du journal ( il a vraiment du mal à manier la chaise et à casser quoi que ce soit avec) mais je chipote ( j'avais promis que non tant pis).

C'est tantôt vraiment brutal, souvent très drôle, fortement nostalgique, les dialogues sont très fins et la musique fort sympathique.

Bref c'est très très bon.

---Attention il y a du poil ensuite ---

Mais j'ai un problème à cause de ce film : j'ai encore une drôle de boule dans la gorge tellement il m'a ému.
Faut que j'évite d'y penser c'est tout.
Pour tout dire, j'en veux (presque) à James Stewart d'avoir ramené ses bonnes manières, ses livres et le droit dans l'ouest.
Je lui en veux d'avoir poussé John Wayne à lâcher son côté un poil égoïste et sa vie pépère à venir pour le sauver en permanence et finir par tout perdre.
Ca m'a rendu malade tellement il m'a touché ici.
J'ai même eu de la peine quand cette ordure de Lee Marvin s'est salement faite déssoudée, pourtant il est terrifiant dans son rôle et tout le film j'ai attendu ce moment, mais rien à faire ça m'a fait mal aussi.

Le bon côté, c'est qu'avec ce film j'ai définitivement retrouvé le héros de mon enfance ( j'avais commencé à retrouver sa trace avec la prisonnière du Désert ) mais là c'est tellement fort : chaque mot, chaque expression; sa façon de bouger, le moindre mouvement : la grande classe.

Voilà il est revenu à sa place, tout en haut, sans même avoir eu besoin de mettre un coup d'épaule, un simple haussement suffit.

Créée

le 7 juil. 2013

Critique lue 933 fois

22 j'aime

3 commentaires

aldosavage

Écrit par

Critique lue 933 fois

22
3

D'autres avis sur L'Homme qui tua Liberty Valance

L'Homme qui tua Liberty Valance
guyness
9

L'homme qui porta la démocratique balance.

"L'homme qui tua Liberty Valance" est un mille-feuille. Mais, et ce qui en fait le génie, un mille-feuille léger, simple, divin. Et pourtant, que de composants ! Il y a une histoire d'amour complexe...

le 1 sept. 2011

91 j'aime

11

L'Homme qui tua Liberty Valance
SanFelice
8

Les cactus sont en fleurs

Regarder ce film en pensant trouver un western classique, avec ses paysages grandioses, ses duels, ses méchants qui fracassent tout dans les saloons et ses attaques de diligences, c'est, à coup sûr,...

le 10 août 2013

79 j'aime

7

Du même critique

La Forteresse cachée
aldosavage
10

Critique de La Forteresse cachée par aldosavage

J'ai encore le souffle coupée par la scène où Toshirō Mifune poursuit deux cavaliers sur un étalon, au galop de course, en brandissant son sabre avec ses deux mains... Pour le reste, ben, comment...

le 6 juil. 2013

23 j'aime

5

L'Homme qui tua Liberty Valance
aldosavage
10

John Wayne, mon héros

L'homme qui tua Liberty Valance, c'est un des ces westerns qui pour moi atteint la perfection ( on ne va pas chipoter). On pourrait disserter sans fin sur le contenu de ce délicieux mille-feuilles,...

le 7 juil. 2013

22 j'aime

3

L'Aigle de la neuvième légion
aldosavage
4

L'aigle qui était probablement un taureau

C'est mauvais et ceux ne sont pas quelques plans sympathiques de l' Écosse (et de la Hongrie) qui vont sauver ce film du naufrage. L'idée de départ, bien que fantaisiste, est intéressante avec cette...

le 11 sept. 2012

18 j'aime

9