Grandeur et décadence

Avec L'homme qui voulut être Roi, il s'agit du quatrième film que je découvre de John Huston. Je ne suis pas un grand fan du cinéaste. J'avais apprécié Le Faucon Maltais sans qu'il me laisse un souvenir véritablement impérissable, j'avais trouvé L'Honneur des Prizzi assez moyen tandis que j'avais plutôt que rejeté Moby Dick. L'homme qui voulut être Roi parvient donc à me faire accrocher un peu plus au cinéaste.

Doté d'un casting impeccable (Sean Connery excellent, Michael Caine impressionnant), le film dispose de moyens assez importants et nous emmène dans une véritable aventure à travers l'Inde où deux hommes cherchent à s'enrichir et à devenir ce qu'ils ne sont pas : des puissants.

L'oeuvre est franchement plaisante même si, personnellement, j'ai trouvé ça assez classique et une fois arrivé au moment où le personnage de Connery devient roi, le film m'a paru plus long et un peu plus ennuyant.

Cependant, Huston évoque bien cette idée de puissance et de supériorité d'une caste anglaise sur le pays qu'il a colonisé avant de voir le personnage se perdre dans sa toute-puissance, aveuglé par l'ivresse du pouvoir et par ce qu'il croyait être sa supériorité. Le peuple se révoltera par la suite, quand ils verront qu'il n'est pas un Dieu et qu'il saigne comme eux.

Au final, un film qui me permet véritablement d'apprécier un peu plus le travail de Huston. Même si je ne serais finalement jamais aussi touché que d'autres par ce qu'il a fait.