Trio de courts taïwanais
L'Homme-sandwich est plus la réunion de trois courts-métrages qu'un film à sketches comme il est souvent présenté, même si la thématique commune du Taïwan du milieu du XXe siècle pose un cadre...
Par
le 19 juin 2023
S'il y a lutte contre la pauvreté, c'est que l'espoir est là de la vaincre. Et l'Homme-sandwich est traversé par cette énergie de l'espoir, les épreuves ne faisant qu'en souligner la force.
La seconde séquence est peut-être celle que je préfère (une fois n'est pas coutume, ce n'est pas celle de Hou), elle a un ambitus plus large d'émotions, de rapports humains et un petit récit en contrechant du premier qui ajoute beaucoup de charme.
Voir imdB le goof concernant le court de Hou Hsiao-hsien : La séquence avec les enfants est parfaite, comme dans ses films suivants (Green green grass of home, Un été chez grand-père, etc..). Elle n'est pas sans rappeler la cruauté des enfants des Lumières de la Ville envers Charlot en guenilles.
Les deux petits dans le troisième ne sont pas mal non plus. Ils en sont aussi la meilleure part, la part insolente, celle qui se moque, la moquerie envers l'uniforme mais aussi envers sa propre misère et la richesse ou non des autres, leur papier toilette blanc.
Les trois courts sont tous plus ou moins imbibés d'une réalité assez contemporaine, ce n'est pas la moindre de leur valeur. Même si le court de Hou est un récit supposé se dérouler en 1962, il y a comme une pertinence contemporaine. Même s'il n'a pas encore affiné ce feuilletage temporel des films suivants, il y a déjà cette force de prendre le temps et l'histoire par plusieurs bouts... plutôt vivant que véritable, et plus véritable que vrai.
Créée
le 9 sept. 2015
Critique lue 316 fois
1 j'aime
D'autres avis sur L'Homme-sandwich
L'Homme-sandwich est plus la réunion de trois courts-métrages qu'un film à sketches comme il est souvent présenté, même si la thématique commune du Taïwan du milieu du XXe siècle pose un cadre...
Par
le 19 juin 2023
Du même critique
Revu récemment le 6 juillet 2011 sur écran d'ordinateur mais surtout le 18 et le 20 mai 2014, en salle. Toute la grandeur du film ne m'est apparue d'ailleurs que sur grand écran... en projection...
Par
le 12 sept. 2015
12 j'aime
Film masculin au possible, proche de la grossièreté souvent et pourtant porté par la grâce du jeu... Cavalier réussit un pari unique, celui d'une collaboration étroite avec ses acteurs qui, si mes...
Par
le 2 oct. 2015
11 j'aime
La vraie comédie est-elle évangélique ? C'est ce que semble prouver (ou vouloir montrer) le Fils de Joseph. En quoi ? En résistant à l'appel du meurtre, du règlement de compte. Comment ? Au lieu de...
Par
le 8 mars 2016
10 j'aime
1