Mais qu'il est difficile de dire du mal du film d'un cinéaste qu'on adore, et qui est, au moment de ce film, en pleine période de liberté !
Qu'est-ce que j'aurais aimé aimer ! Le film ne manque pas d'atouts: une réalisation... différente, un sujet ambitieux déroulé de manière libre et atypique. Des acteurs capables et sympathiques.
Curieuse impression d'entrée de jeu que Coppola a essayé de marcher sur les traces de son Dracula, dernier succès (presse et entrées) artistique de sa carrière. En se débarrassant du vampire pour ne garder que l'ésotérique et l'histoire d'amour au delà des âges, nous nous trouvons, pour le moins, devant un canard éminemment boiteux.
L'histoire est confuse, sans rythme, sans émotion ni enjeu. Les péripéties sont imbitables et réalistes comme si un routier analphabète lisait l'intégrale de Proust avec délectation.
L'impression désagréable de voir à l'écran une parodie ratée et maladroite (forcément) de Pynchon (inadaptable entre tous).
Même les idées de réalisation tombent à plat dans ce lac morbide de tentatives boursouflées et prétentieuses.
Le seul point cool, c'est qu'on voyage à Malte, et comme j'y suis allé en Janvier, c'est sympa de revoir de belles images de l'endroit.
Au début de mes critiques, je trouvais plus facile de dire du mal des films que je n'aimais pas que d'encenser ceux que je chérissais au creux de ma petite âme fragile.
Ce film sans âge mais surtout sans talent me prouve le contraire.