Quelle mouche a bien pu piquer Renato De Maria ? Qui nous pond un remake (certains diront plagiat) de "Goodfellas", l'un des grands classiques du film de gangsters, et l'un des meilleurs films des années 90.
"Lo spietato" a beau être adapté d'un livre sur un criminel italien, il reprend la même structure que le film de Scorsese. Une courte introduction in media res de notre protagoniste. Puis une chronologie en partant de l'adolescence. L'ascension dans l'univers du crime, avec à ses côté un copain taré et violent. Le tiraillement entre l'épouse légitime et la maîtresse. Le passage en prison. Certaines exécution identiques. Et j'en passe.
Outre le manque d'originalité, le problème est bien sûr que l'on ne peut s'empêcher de faire la comparaison en permanence. Et celle-ci ne plaide jamais en la faveur de Renato De Maria.
Passé le premier acte, l'intrigue est plate et tourne en rond. Si vous vous attendiez à un film chroniquant le fonctionnement de la sinistre 'Ndrangheta, passez votre chemin. Le scénario demeurera superficiel. Et la mise en scène est fonctionnelle, sans plus.
Néanmoins, tout n'est pas à jeter. Quelques scènes du premier acte font preuve d'énergie. La plongée dans le Milan des années 80/90 est parfois sympatoche. Tandis que Riccardo Scamarcio est vraiment bon dans le rôle principal. Sachant osciller entre le mafieux irresponsable, le stratège, et l'andouille quand il se sait dépassé.
Il y a même une (malheureusement courte) scène amusante où ce criminel issu d'un milieu populaire se retrouve à une soirée d'intellos, la seule séquence vraiment originale du film.
Très dispensable.